La Coface a rendu son verdict et le Gabon est classé meilleure note globale Coface pour la zone Cemac. Libreville a reçu respectivement les notes B et C en termes de risque-pays et environnement des affaires. Cependant, quelques éléments plombent encore l’optimisation de ses revenus et sa croissance pourrait bien ralentir dès l’année prochaine. Bien que quatrième producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne et deuxième producteur de bois pour tout le continent, le Gabon reste affecté par des coûts élevés des facteurs de production. La raison première demeure la faiblesse des infrastructures de transport et d’énergie. Aussi, la dépendance du pays au secteur pétrolier, son environnement des affaires encore peu reluisant et son cadre institutionnel encore à construire sont des éléments qui fragilisent le socle économique du pays. Ce dernier vient d’ailleurs d’être suspendu de l’Initiative pour la Transparence des industries extractives (EITI). Par ailleurs, au regard de la stabilisation de la production pétrolière qui se profile, la croissance du PIB gabonais devrait régresser de plus de 2 points. D’après les prévisions, elle se situerait cette année autour de 5% contre 7,2%. En effet, la croissance de l’année dernière était principalement tirée par la découverte et la mise en exploitation continue de sites pétroliers. D’après les analystes, l’année 2013 sera moins dynamique que l’année précédente où le pays aurait atteint son pic de production.
Ainsi même avec des cours élevés de pétrole sur le marché mondial, le pétrole ne sera probablement pas une source de croissance. En réaction, le gouvernement gabonais oriente déjà une partie de son énergie vers les nouvelles technologies. Une bonne avancée dans le secteur permettrait au pays d’aller vers une diversification réelle de son économie et lui ouvrirait des nouveaux horizons dans l’offshoring.