D’après les chiffres publiés récemment par le gouvernement du Botswana, le pays aurait exporté près de 5 milliards de dollars de diamant l’année dernière. Ce chiffre représente une croissance de 19,5% par rapport à l’année précédente où le pays enregistrait des exportations, en diamant, à hauteur de 4,18 milliards de dollars. L’exportation du diamant représente près de 65% des exportations du pays et c’est l’exportation du brut qui a connu la plus forte croissance. Alors que l’exportation des diamants polis n’a augmenté que de 692,6 millions de dollars, soit une hausse de 11%, celle des diamants bruts a augmenté de près de 20% pour atteindre la modique somme de 4 milliards de dollars. Cette croissance pour la consommation du brut botswanais est principalement liée à la demande de De Beers qui a un nouveau centre de tri à Gaborone. Bien que le pays table encore sur une croissance en production de diamant, plusieurs spécialistes penchent pour une diversification de l’économie du pays à travers deux potentielles niches de croissance à savoir le charbon et la faune. L’année dernière, l’éco-tourisme aurait rapporté près de un milliard de dollars et généré plus de 49000 emplois. D’après les prévisions nationales, l’activité touristique du pays devrait doubler d’ici 2022 et rapporter environ 2 milliards de dollars à l’économie nationale. Pour maintenir ce cap, les autorités botswanaises vont devoir mettre les moyens pour protéger sa faune et attirer encore plus de touristes. Par ailleurs une récente étude a montré que le charbon pourrait bientôt rapporter plus de 2 milliards de dollars chaque année et que les réserves du pays seraient parmi les plus abondantes du monde.
Le plus grand défi pour le pays est désormais de réussir cette évolution qui lui permettrait de passer du statut d’un pays dépendant essentiellement d’une ressource à un pays à économie diversifiée. Cela lui permettra d’équilibrer son exploitation de diamant et de se soustraire aux risques de perturbation grave en cas de fluctuation inattendu des prix.