La situation en Centrafrique ne s’améliore pas. Après les négociations et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, les observateurs de la région nourrissaient avec optimisme l’espoir de voir l’issue de la crise centrafricaine. Cependant, les rebelles ont exprimé leur mécontentement, arguant que le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Certaines villes seraient retombées entre les mains des rebelles et ces derniers tiendraient actuellement en otage 5 ministres du gouvernement centrafricain. Les otages sont retenus dans la ville de Sibut et les dirigeants de la Séléka ont lancé à l’obédience Bozizé un ultimatum de 72 heures pour répondre à leurs revendications. Si le président ainsi que son équipe ne réagissent pas, les rebelles promettent de reprendre les armes afin de prendre le pouvoir par la force. Les rebelles exigent l’intégration de leurs troupes au sein des FACA (Forces Armés Centrafricaines), la reconnaissance des grades, la libération des prisonniers politiques, l’envoi de 2000 hommes de la Séléka à Bangui ainsi que le départ des troupes sud-africaines présentes sur le territoire centrafricain. Dans cette lutte de pouvoir, c’est la population civile qui demeure la première victime. En effet, les conséquences sociales de cette guerre civile sont multiples. La perturbation des cycles de production et des circuits d’approvisionnement a conduit à des hausses de prix des denrées alimentaires. Selon une enquête menée par le bureau de coordination des affaires de l’ONU à Ocha, plus de 80.000 personnes seraient dans une situation de pénurie alimentaire sévère dont 135.000 enfants.
Plusieurs écoles, centres de santé et centres alimentaires sont fermés et plus de 170.000 personnes sont en fuite dans la brousse. Par ailleurs, les fonds à savoir, 129 millions de dollars, promis à travers le programme des nations unies pour République Centrafricaine tardent à venir.