Après plusieurs spéculations sur les prix du carburant en Angola, la Société Nationale des Combustibles d’Angola (Sonangol) s’est prononcée. Selon le dernier communiqué de presse à ce sujet, aucun changement n’interviendra dans les prochains jours et les prix des carburants devront rester stables. Cette question intervient dans un contexte où les institutions de Bretton Woods militent avec véhémence pour que les subventions des carburants prennent fin, particulièrement dans les pays africains.
Les spéculations sur la fluctuation des prix des carburants sont les conséquences de l’entrée en vigueur d’un nouveau décret présidentiel; le numéro 01/12 datant du 4 janvier. Ce dernier statuait sur les modalités d’approvisionnement en matière de pétrole brut ainsi que sur la structure de marges et charges pour les sociétés exerçant dans le traitement ou la distribution des hydrocarbures. Une chose est sure; le gouvernement angolais garde un œil insistant sur tout ce qui touche au pétrole parce qu’en terme de volume et de revenu, il s’agit de la première ressource nationale.
Luanda s’est lancé dans un vaste projet pour augmenter sa capacité de production pétrolière et aujourd’hui le pays peut se vanter d’être le deuxième producteur de pétrole sur le continent africain avec pour ambition d’atteindre la barre de 2 millions de barils par jour d’ici la fin de l’année prochaine. C’est dans ce sens que de nouvelles raffineries voient le jour à l’instar de celle de Lobito qui devrait bientôt offrir 120.000 barils par jour.
Selon les experts internationaux, la politique de gestion des hydrocarbures en Afrique reste très désorganisée. En effet, depuis plusieurs années déjà différents analystes à travers le monde parlent d’une crise pétrolière qui devrait intervenir dans les prochaines années. Vu le rythme de la consommation moderne des énergies fossiles et surtout du pétrole, la crise fera suite à une pénurie qui interviendra dans moins d’un siècle.
En plus de la recherche pour des sources d’énergie alternative, les pays occidentaux établissent des protocoles de consommation modérée pour les ressources de leurs propres sous-sols. Par contre, ils encouragent les pays africains à toujours plus de production, jusqu’à épuiser certain des ressources. C’est alors que la flambée des prix interviendra.