Le groupe français Total est actuellement prêt à se lancer dans l’exploitation du pétrole dans la région des grands lacs. La direction de la firme française négocierait actuellement avec le gouvernement ougandais dans ce sens. Pour l’instant, Total envisage une stratégie à double action, à savoir la construction d’une petite raffinerie et la mise en place d’un pipeline en vu d’exporter du brut à destination du Kenya où il sera raffiner.
Dans cette optique, l’entreprise pétrolière compte relier l’Ouganda au Kenya via le Sud-Soudan où un réseau existe déjà. Selon les propos tenus par la gérante de Total pour la région sur la raffinerie locale, l’entreprise envisage d’abord une production proportionnelle à la demande du pays, d’où l’intérêt d’une petite raffinerie. Ce schéma profite à l’industriel français qui n’aura pas à reconstruire des installations imposantes en Ouganda. Les dirigeants de Total insistent sur le fait qu’un schéma combiné serait rentable et optimal pour les deux partis.
Par contre, le gouvernement Ougandais n’est pas du tout de cet avis. Kampala propose la construction d’une raffinerie conséquente et moderne sur place sur place, capable de traiter toute la production du pays et même inclure les possibilités d’extension dans le temps. Dans ce montage, l’Ouganda gagne en valeur ajouté, en création d’emplois, en redistribution de richesse et en apport d’investissement. Voila pourquoi les négociations prennent du temps mais les deux partis devraient bientôt arriver à un compromis.
Suivant les résultats menés jusqu’à ce jour, les réserves de pétrole prouvé du coté ougandais du lac Albert serait d’environ 1 milliards de barils. Il en serait de même du coté congolais. Par ailleurs, une exploitation commune était initialement prévue entre les deux pays. Faute de temps et d’accord chaque pays compte désormais exploiter le site à sa manière et de son coté du Lac.