Comme bon nombre de pays ouest-africains, le Sénégal n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Ainsi, tous les projets concourant à la poursuite de cet objectif sont les bienvenus du côté de Dakar. Raison pour laquelle le gouvernement sénégalais s’est engagé au travers d’une convention de financement, avec l’Agence Française de Développement (AFD), pour l’aménagement agricole de 1270 ha de périmètres irrigués.
Ce projet, qui dispose d’un budget de 22,5 millions d’euros (30 millions de dollars américains), se développera dans le nord du territoire sénégalais. A noter que la grande part de cette enveloppe, soit 22 millions d’euros, constitue un prêt concessionnel de la partie française en faveur de l’Etat ouest-africain. Elle sera exclusivement utilisée pour effectuer des aménagements hydro-agricoles, à savoir la construction d’infrastructures. Le reste, donc un demi-million d’euros, servira à l’appui institutionnel aux opérateurs du secteur agricole.
Quoi qu’il en soit, l’objectif est d’hausser la production rizicole de 10 000 tonnes par an. Signataire de cet accord, le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, M. Amadou Kane, a profité de l’occasion pour rappeler que l’agriculture, prioritaire aux yeux de l’Exécutif sénégalais, est « le secteur par excellence pour tirer notre croissance (du Sénégal) ». Dans la pratique, ce domaine nécessite beaucoup d’investissements du fait du climat du pays. C’est, d’ailleurs, pourquoi des programmes liés à l’irrigation sont inévitables. Mais, bien que différents investissements aient été consentis dans le secteur agricole sénégalais, il demeure improductif jusqu’à présent.
Pour y remédier, le gouvernement s’est déjà tracé quelques principaux axes, cité par M. Kane, à savoir « reconstruire le capital semencier, renforcer l’équipement des paysans et maîtriser davantage les aménagements et donc l’eau ».