Selon l’UNEXPALM (Union des Exploitants de Palmier à huile), la production camerounaise annuelle de 220 000 tonnes d’huile de palme n’arrive pas à répondre à la demande nationale estimée à 310 000 tonnes, provoquant ainsi un déficit de 110 000 tonnes.
L’inquiétude est grande pour la population, étant donné que les cinq prochains mois correspondent à la période de sous-production, selon des opérateurs de la filière. Les membres de l’UNEXPALM s’inquiètent également pour les revenus de leur activité. En effet, la tendance à la baisse du prix de l’huile de palme semble se confirmer cette année : le litre d’huile de palme qui se vendait autour de 1.6 dollar US au mois de janvier dernier coûte aujourd’hui entre 1.1 et 1.3 dollar US.
L’huile de palme tient une place prépondérante dans le fonctionnement de l’économie du Cameroun car elle fait partie des produits de grande consommation prisés par les ménages, les savonneries et d’autres secteurs d’activités. L’ATPO (Association des Transformateurs des Produits Oléagineux) estime que pour cette raison l’huile de palme devrait figurer sur la liste des produits de la MIRAP (Mission de Régulation des Approvisionnements des Produits de grande consommation), une structure récemment créée par le Chef de l’Etat. Le rôle de la MIRAP est de « constituer des stocks de sécurité et procéder à la mise en place des magasins témoins de vente de produits de grande consommation, en concertation avec les opérateurs économiques de l’ensemble des filières et des interprofessions intéressées, et d’animer les marchés périodiques et les marchés forains ».
Plusieurs associations d’acteurs du secteur industriel de l’huile de palme, dont l’ATPO, ont affirmé que le gouvernement a autorisé les importations d’huile de palme de la Malaisie et de l’Indonésie.