A l’occasion de la commémoration hier de la fête internationale du Travail, les organisations des travailleurs du Tchad ont adressé plusieurs doléances aux autorités dudit Etat avec pour but ultime : « plus de justice sociale ». Sauf que cette fois,celles-ci ont trouvé un écho favorable auprès des autorités tchadiennes.
En effet, ces doléances ne sont pas une première au Tchad. En décembre 2012, précisément du 17 au 19, à l’appel de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), les salariés du secteur public se sont mobilisés dans une grève dont le but était de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
A l’issue de ce mouvement, le 28 mars derniers, un accord a été signé entre le gouvernement et l’UST. Cet accord prévoyait, parmi les diverses mesures arrêtées, l’adoption d’une nouvelle grille salariale des fonctionnaires qui aujourd’hui est appliquée à 60%.
Toutefois, bien que toutes ces mesures étaient arrêtées, cette crise a semblé loin d’être solutionnée eu égard aux faits visés au premier paragraphe. Aux dires du président de l’UST, tout ce qui a été depuis lors à l’origine de leurs revendications, à savoir la cherté des produits de premières nécessités, la mauvaise gouvernance ainsi que l’injustice sociale, demeure sans suite.
D’où, selon lui, une nouvelle grève sera mise en œuvre si le gouvernement continue de jouer la carte de l’indifférence.
En réponse à cette situation, le ministre de la Santé, représentant le chef de l’Etat aux festivités, a non seulement rassuré que toutes les revendications feront « l’objet d’attention particulière de la part du gouvernement », mais il a également exhorté les concernés à faire preuve « d’un esprit coopératif » afin que tous soient avantagés. Autrement dit, un effort commun devrait être consenti, de part et d’autre,pour concilier la recherche de la compétitivité et l’amélioration des conditions de vie et de travail.