Le cyclone Haruna, survenu en février dernier à Madagascar, a entraîné une invasion massive de criquets qui, pour l’heure, ne contribue certainement pas à réduire le taux des populations (70%) qui vivent en deçà du seuil de pauvreté.
En effet, avec un effectif de 500 milliards, ces insectes peuvent faire disparaître, aux dires du directeur de la protection des végétaux, par jour jusqu’à 100 milles tonnes de végétation verte. Ils dévorent ainsi riz, pâtures, maïs, canne à sucre et privent ainsi les populations de leurs récoltes.
Comme corollaire, selonune étude menée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (la FAO), plus de la moitié des 22 millions de malgaches sont de nos jours menacés en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Sur place à la fin du mois écoulé, les experts de la FAO, en comparant les méthodes de solutions mises en œuvre lors de la dernière invasion acridienne survenue dans le même pays en 1997 et qui avait coûté 60 millions de dollars, a élaboré un nouveau plan avec l’appui du ministère de l’Agriculture. Ce plan couvre la période de 2013 à 2016.
Toutefois, quelques obstacles, notamment financiers, semblent se dresser contre la bonne marche de ce projet. En effet, plus de 41 millions de dollars sont nécessaires au démarrage du traitement par voie aérienne des millions d’hectares touchés.
Or selon une autorité malgache, l’un des responsables de la lutte terrestre antiacridienne, le plus gros problème est lié au manque d’argent. D’où, les agents sur le terrain ne peuvent pas effectuer correctement leur travail faute de pesticide et carburant.
Bref, l’invasion des criquets fait énormément souffrir les populations malgaches dont la plupart vivent déjà, comme nous l’avons susmentionné, en deçà du seuil de la pauvreté.