Aujourd’hui mercredi, la communauté internationale se réunira à Bruxelles dans le cadre d’une conférence de bailleurs de fonds en faveur du Mali. Bamako peut d’ores et déjà compter sur l’Union Européenne (UE) et la France, qui compteraient lui signer de gros chèques.
Après la reconquête de sa partie nord avec l’aide des troupes tricolores, le Mali peut s’atteler à sa reconstruction. En clair, il s’agira, pour l’Etat ouest-africain, de se doter d’infrastructures et de développer des projets de lutte contre la corruption ainsi que des programmes éducatifs et sanitaires. Pour ce faire, un budget d’environ 4,34 milliards d’euros est nécessaire sur la période 2013 – 2014. Ne disposant pas de la totalité de cette somme, le gouvernement malien a estimé l’aide dont il a besoin à 1,96 milliard d’euros. C’est donc la raison de la tenue de cette conférence de bailleurs de fonds.
Avant le début de ces assises, la commission de l’UE s’est déjà prononcée par la voix de son président, José Manuel Barroso : « nous engagerons 520 millions d’euros pour le Mali entre 2013 et 2014 ». De quoi faire se frotter les mains du côté de Bamako. En outre, selon certaines sources, Paris serait prêt à investir aux alentours de 280 millions d’euros dans le même Etat. Vu le beau monde qui prendra part à cette conférence – une dizaine de chefs d’Etats seront présents et plus de 80 pays, représentés -, le gouvernement malien est certain d’obtenir d’autres engagements.
Comme cela va de soi, en touchant cette aide, le Mali devra satisfaire aux 12 priorités définies lors des réunions préparatoires à cette conférence. L’une des principales reste la tenue d’élections. Bien qu’elles soient prévues en juillet prochain, l’instabilité qui règne encore dans certaines parties du territoire malien met à mal ce calendrier.