Plusieurs petits partis politiques ont rejeté un accord signé la semaine dernière entre les deux principales formations politiques de Guinée – Bissau, le PAIGC et le PRS. Cette entente vise la sortie de crise.
Le PAIGC et le PRS, fort de leur représentation à l’assemblée nationale (respectivement 67 et 20 élus), concentrent le pouvoir en Guinée Bissau. Toutefois, en vue d’en finir avec une transition qui s’étire en longueur, les deux mastodontes avaient conclu un premier accord avec 28 autres partis. Ceux-ci disent, par voie de communiqué, ne pas se retrouver dans le dernier rapprochement PAIGC – PRS, scellé sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et des Nations Unies. En clair, cet ultime accord stipule, notamment, le maintien de l’actuel Premier ministre à son poste. En outre, la transition doit finir au plus tard à la fin 2013 et il est prévu un espace de discussion entre les diverses formations politiques en vue de l’organisation des prochaines élections.
A coup sûr, le manque de transparence sur certaines questions de premier plan a jeté le discrédit sur cet accord. A titre d’illustration, la répartition des postes ministériels suivant les partis politiques n’a pas été définie. Mais, d’après certaines indiscrétions, le PAIGC et le PRS comptent se tailler la part du lion, en raflant respectivement 8 et 6 portefeuilles, avec, pour le premier parti, un bonus de 3 secrétariats d’Etat. La même source évoquant encore 2 ministères promis à l’armée, le reste des formations politiques ne se contenterait que des miettes.
Malgré son éjection du pouvoir, le PAIGC continue vraisemblablement à tirer les ficelles en Guinée Bissau. Ce parti a réussi à imposer la formation d’un gouvernement inclusif, après d’âpres discussions entre les formations politiques, la société civile et l’armée. Quoi qu’il en soit, les autres partis politiques, loin d’être impressionnés, ne comptent pas se laisser faire.