Selon un récent rapport d’Amnesty International publié aujourd’hui, les droits de millions de réfugiés et migrants sont violés dans le monde entier par les politiques à la tête des Etats.
En effet, plutôt préoccupés par la sécurité de leur frontière, lesdits gouvernements attentent énormément aux droits des personnes en encourageant, implicitement par des politiques de lutte contre l’immigration, le travail forcé, la violence notamment sexuelle ainsi que l’exploitation en toute impunité de celles-ci.
Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, les Etats se montrent davantage désireux de protéger leurs frontières nationales que de protéger des droits de quelques individus.
Pour étayer ses avancées, l’organisation a pris plusieurs exemples dont celui de la Syrie et de la Lybie.
Dans le premier cas, installés dans des camps aux frontières avec la Jordanie, la Turquie et le Liban, les réfugiés syriens vivent dans « des conditions désastreuses » à cause de ce qu’ils sont quasiment privés de ressources et se trouvent dans l’impossibilité d’entreprendre des activités rémunératrices. S’agissant de la Lybie, le second cas, le rapport d’Amnesty montre que des milliers de personnes y sont indéfiniment détenues dans des centres surpeuplés et insalubres en attendant leur expulsion.
Quoique légitimes, les revendications de l’organisation ne sauraient être entièrement satisfaites étant donné les réalités souverainistes et sécuritaires qui s’imposent aux Etats.
En effet, chaque Etat a l’obligation de prendre en charge, à différents niveaux, son territoire ainsi que la population qui y vit. Or, les crises incessantes, de même que la mauvaise gestion et l’insuffisance parfois des ressources sont en eux-mêmes des sources indélébiles d’insécurité.
D’où, une analyse profonde de la question permet de montrer que de part et d’autre, les responsabilités ne peuvent être aussi aisément assumées.
Ceci dit, les frontières, quoiqu’une issue pour les réfugiés et migrants, représentent pour les politiques la clef de voûte d’une bonne politique migratoire.Il en résulte une tendance plutôt à l’inimitié entre elles et le respect des droits de l’homme. Toutefois, il y a lieu, pour des raisons humanitaires, de trouver les concordances pour le bonheur des victimes.