Aujourd’hui jeudi, deux attentats à la voiture piégée ont eu lieu dans les villes nigériennes d’Agadez et Arlit avec, comme cibles, respectivement une caserne militaire et une usine d’Areva. Les autorités nigériennes mettent en cause le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
Le camp militaire de la zone de défense n°2 à Agadez a été le théâtre du premier attentat : une jeep bourrée d’explosifs a explosé devant cette caserne, faisant sursauter toute la ville encore dormante. Dans la foulée, 5 djihadistes armés en ont profité pour s’introduire dans le camp. Cherchant à enlever des soldats nigériens, ils ont tous été abattus. Malgré tout, les forces loyalistes n’ont pas pu éviter la mort de 19 hommes. Déplorant cette attaque, le ministre nigérien de la Défense n’a pas hésité à la lier à l’infiltration des terroristes du MUJAO au nord du pays, avant de se rendre immédiatement à Agadez.
Pendant que la première ville se réveillait dans la terreur, il se produisait un évènement similaire à Arlit : une voiture piégée a explosé à proximité de la Somaïr, succursale du géant français du nucléaire civil, Areva. Si l’usine n’a pas été touchée par la déflagration, ce n’est pas le cas pour son personnel : en effet, 13 blessés ont été dénombrés. D’après un témoignage, le conducteur du véhicule est mort dans l’explosion, après avoir actionné « sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium ». En réponse, le dispositif de sécurité a été renforcé dans la cité minière et une opération de ratissage a été amorcée. De même, la ville d’Agadez est restée en état d’alerte.