La semaine dernière, l’Agence Française de Développement, (AFD), l’Union des Comores et la Commission de l’Océan Indien (COI) ont signé la convention de financement de la seconde phase du projet « Veille sanitaire ». D’un montant de plus de 7.5 millions de dollars US, cet accord doit donner les moyens à la région de se prémunir d’une éventuelle crise sanitaire.
La phase de ce projet qui vient d’être approuvée doit permettre dans un premier temps la mise en œuvre du concept One Health de l’Organisation Mondiale de la Santé dont le but est de préserver la santé humaine en s’intéressant à la santé animale. Ensuite, il s’agit de développer les compétences techniques dans le domaine de la santé publique avec en ligne de mire la création d’un réseau régional intégré de surveillance des maladies d’ici 2017. Une première phase de ce projet sanitaire a démarré en 2006 après une épidémie de chinkungunya, une maladie infectieuse tropicale, et a été unanimement saluée vu les résultats obtenus. Elle a mobilisé des experts internationaux et régionaux et donné lieu à un véritable travail de terrain, de proximité et de concertation des points focaux. Un réseau SEGA (Surveillance des Epidémies et Gestion des Alertes) a été créé de manière à tenir les pays prêts à faire face à une nouvelle crise sanitaire. Les pays couverts ont gagné en formations et en matériel. Les services ont évolué et ont été restructuré Des partenariats régionaux ont permis une amélioration du partage et de la circulation des informations sanitaires.
Les pays de l’ensemble de la zone sont exposés au chinkungunya. Une épidémie de cette maladie avait durement affecté le tourisme régional et la productivité des entreprises, faisant perdre à la Réunion 0.9 point de croissance entre 2005 et 2006.