Les missions onusiennes déployées en Côte d’Ivoire et au Libéria ont décidé de collaborer afin de sécuriser la frontière commune entre ces deux Etats. A cause de sa perméabilité, celle-ci était le lieu de trafics de toutes sortes.
Désormais, l’Opération des Nations-Unis en Côte d’Ivoire (ONUCI) et la Mission des Nations-Unies au Libéria (MINUL) travailleront de pair en ce qui concerne l’espace frontalier ivoiro-libérien. « Nous avons mutualisé nos moyens aériens de sorte que chaque mission qui a besoin d’hélicoptères par exemple puisse les utiliser », expliquait le général Talla Niang, commandant adjoint des Casques Bleus de l’ONUCI.
Ce n’est là qu’un des aspects de la stratégie mise en place par le commandement des deux missions pour atteindre leurs objectifs communs : en gros, les deux groupes militaires organiseront conjointement des manœuvres sur l’espace frontalier. Ces entraînements prendront place une fois par mois. Ainsi, ce sera un facteur de découragement de toute malversation dans les parages.
Aujourd’hui, la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria a triste réputation. Quand ce ne sont pas des richesses de l’un de ces pays qui passent dans l’autre au détriment du fisc, ce sont des hommes armés qui vont semer la terreur dans les villages du voisinage. Ce sont donc les habitants de ces localités qui seront les premiers bénéficiaires de cette initiative. Le plus rassurant, c’est que l’ONUCI et la MINUL ont déjà eu à collaborer dans le passé, avec un succès au rendez-vous.
En dehors de son alter ego au Libéria, l’ONUCI pourra également s’appuyer sur les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). D’ailleurs, la mission onusienne a participé à sa formation sur la protection des civils.