Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé lundi d’octroyer un soutien financier supplémentaire au Mali. Cette somme est destinée à pourvoir aux besoins de financements d’après-guerre et durant la période de transition politique, laquelle précède les élections présidentielles du mois prochain.
Ainsi, le gouvernement malien bénéficiera d’une aide du FMI à haute de 15,1 millions de dollars. Cette enveloppe, décaissée par le biais du mécanisme de Facilité Rapide de Crédit, vient s’ajouter à la précédente, soit 18,4 millions de dollars. Ce prêt sans intérêt avait été consenti par l’institution de BrettonWoods en janvier dernier. C’était quelques temps après la mise en route de l’opération Serval, dans le cadre de laquelle les forces françaises procédaient à la reconquête du nord du pays, alors occupé par divers groupes armés islamistes. A présent, le FMI veut vraisemblablement accompagner le Mali dans toutes les étapes de son redressement. C’est ce qui semble ressortir du communiqué du directeur adjoint du FMI, M. Min Zhu : « le rétablissement du contrôle gouvernemental sur l’ensemble du territoire et le retour du soutien des donateurs préparent la voie à un retour de la croissance », a-t-il déclaré. Toutefois, le numéro 2 du FMI a tenu à rappeler l’un des challenges devant lequel le Mali est placé, à savoir utiliser les ressources financières mises à sa disposition « en conformité avec les priorités du pays à court et à moyen terme pour la consolidation de la paix et le développement ».
Il faut noter que le redémarrage du Mali n’intéresse pas seulement le FMI. A l’occasion de la dernière conférence de donateurs organisée le mois dernier en faveur de cet Etat ouest-africain, les engagements de différents participants se sont chiffrés à 4,4 milliards de dollars.