Plusieurs mois après la signature de l’accord-cadre pour la paix dans l’Est de la RD Congo, un climat d’intense insécurité prévaut de plus en plus dans ladite région. En effet, selon le Comité International de la Croix Rouge (CICR), « la situation demeure très précaire dans l’Est du pays ».
Aussi bien les faits que les témoignages attestent l’assertion de l’Organisation. A propos des faits, le CICR a, dans une note, rapporté que le sort de milliers de familles, touchées par les conflits, dépend de l’attitude, pour le moins courtoise et très rébarbative, des forces et groupes armés en présence. Cette situation conduit à un exode massif des populations, car, comme l’a souligné le Comité « les personnes déplacées sont de plus en plus nombreuses ».
Quant aux témoignages, ils rendent compte de diverses violations des droits de l’Homme et de tensions incessantes. Par exemple, en matière de violation, les attaques très violentes sont perpétrées contre les civils par les hommes armés. A cela s’ajoute les tensions inter-communautaires qui, de plus en plus, se veulent très vives. Enfin, les meurtres et les abus sexuels présentent un pourcentage considérable.
Préoccupées et incapables de se défendre face à tous ces affres, les familles, désarmées, préfèrent se jeter par milliers sur les routes plutôt que de rester dans leurs demeures respectifs.
Afin d’éviter que ces crimes ne restent impunis, les autorités congolaises, de concert avec les pays de la région des Grands-Lacs et l’ONU, viennent de déployer une brigade d’intervention de l’organisation universelle. Le but est surtout de « traquer et de désarmer les groupes armés dans l’Est du pays » en vue, non seulement de la pacification de ladite zone, et aussi de la paix qui, depuis 1994, fait défaut à la région.
En somme, quoique que la situation dans l’Est puisse inquiéter les populations, le gouvernement congolais et la Communauté internationale déploient leurs efforts pour y remédier.