Bien plus que l’Amérique latine, l’Afrique reste l’un des derniers endroits au monde où les rebellions contre les régimes en place sont monnaie courante. Le Mozambique n’échappe pas à cette terrible réalité. Des combats très violents ont opposés le régime d’Armando Guebuza aux troupes de la Renamo, dirigés par Alfonso Dhlakama.
Ces affrontements ouvrent des vielles blessures de guerre civile qui n’ont jamais cicatrisés. Il y a près de 11 ans, le Renamo quittait l’opposition armée pour intégrer la politique, devenant ainsi le principal parti d’opposition. La décision avait été saluée par les observateurs d’autant plus que la guerre civile avait déjà causé plus d’un million de morts. Les deux hommes forts ont annoncé chacun disposé à négocier et pourtant rien n’est encore fait. Selon le président mozambicain, l’armée nationale a décidé de se diriger vers le bastion de l’ancien rebelle parce que ce dernier a lancé des attaques contre des véhicules civils sur la route principale traversant le pays du nord au sud. Pour l’heure, personne n’a revendiqué ces attaques et le Ramano rejette toute implication de ses troupes dans ces attaques. Par contre, l’opposition présente plusieurs réclamations sur le plan politique, la principale étant la reforme de la loi électorale. En effet, selon Dhlakama, la forme actuelle de la loi électorale favorise le pouvoir en place.
Les dernières négociations en début de semaines ont accouché d’une souris et la tension est encore montée d’un cran. Le leader du Renamo a lancé un communiqué où il se dit prêt à en découdre une fois pour toute dans les montagnes du Gorongosa. Un regain de violence pourrait balayer les efforts des dix dernières années pour établir la paix dans le pays.