Les autorités gabonaises, aidées par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), ont mis en place, pour la période de juin à octobre, un programme de formation, dont le but est d’ « aider magistrats, officiers de police judiciaire et travailleurs sociaux » à mieux combattre le trafic et l’exploitation d’enfants au Gabon.
En effet, la traite d’enfants est un phénomène qui sévit de plus en plus dans ledit pays. Elle est, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la pire des formes de travail des enfants. A l’intérieur des pays ou à travers les frontières nationales et les continents, celle-ci a un lien direct avec la demande de main d’œuvre bon marché, malléable et docile ; et ceci, dans des conditions qui laissent à désirer et auprès d’employeurs qui violent « grossièrement les droits humains de l’enfant ».
De source officielle, chaque année, des centaines d’enfants, provenant d’Afrique de l’Ouest et victimes de traite, sont conduits illégalement au Gabon pour y travailler. Leurs tâches consistent, pour les filles, à exécuter des travaux domestiques ou à se livrer à la prostitution, pour le compte des personnes à qui elles ont été confiées. Quant aux garçons, ils sont livrés aux travaux manuels, notamment le transport de sacs de ciment. Pire encore, d’autres parcourent, à pied et durant des heures, des distances hallucinantes afin de liquider des marchandises de diverses sortes. Tout ceci se fait à leur détriment, puisqu’ils ne tirent aucun profit des ventes. Parfois même, ils sont bastonnés par leurs employeurs s’ils en perdent ou si pour assouvir leur faim, ilsse servent.
Ainsi, conscient des effets dévastateurs du phénomène du trafic et de l’exploitation des enfants, le Gabon travaille de concert avec l’UNICEF pour apporter des solutions pratiques : il s’agit, entre autres, de la formation des jeunes qui arrivent via ces réseaux.