Hier dimanche, la campagne électorale en vue de la prochaine présidentielle a officiellement débuté au Mali. Toutefois, les difficultés organisationnelles de ce scrutin demeurent toujours à l’horizon.
Le 28 juillet prochain, ils seront 28 à se disputer le siège de la magistrature suprême, soit 20 de plus que lors de la dernière élection présidentielle en 2007. Dans cette pléthore de candidats, 3 semblent se démarquer : il s’agit de Modibo Sidibé, notamment ancien Premier ministre sous Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Keïta, lui également ex-chef du gouvernement malien, et Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances d’Alpha Oumar Konaré. Ces adversaires disposeront d’environ 3 semaines (du 7 au 26 juillet) pour convaincre les Maliens de voter en leur faveur. Mais, avant d’y arriver, le chemin à parcourir est semé d’embuches.
Avant l’entame de la campagne, la question de Kidal a longtemps cristallisé toutes les attentions maliennes pour finalement se régler en deux temps : d’abord, par un accord signé le 18 juin dernier à Ouagadougou, et, ensuite, par son entrée en vigueur la semaine dernière avec le retour de l’armée régulière dans cette grande ville du nord. Simultanément à ce problème, plusieurs voix s’élevaient pour réclamer le report du scrutin présidentiel en justifiant ce positionnement par le retard causé par le dossier Kidal. Par ailleurs, d’aucuns mettaient en avant le mauvais choix de la période électorale, qui coïncide avec les intempéries et le mois de Ramadan.
Malgré ces arguments, le calendrier électoral est jusque-là maintenu. En outre, il reste une difficulté de taille : c’est la mise à jour du fichier électoral, qui répertorie toujours certains votants enregistrés il y a quelques années comme mineurs. Pour rappel, tout citoyen ou citoyenne du Mali âgé de plus de 18 ans a le droit de voter sur présentation de sa carte d’identité nationale. Enfin, le vote des réfugiés et des déplacés, pour lequel le HCR va s’impliquer, sera un énorme défi à relever.