Le président guinéen Alpha Condé a fixé par décret hier jeudi la date des prochaines élections législatives. Cela fait bientôt 3 ans que ce scrutin est attendu dans le pays ouest-africain.
En fait, le chef de l’Etat n’a fait que s’aligner à la proposition faite par la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI) la veille : « le corps électoral guinéen est convoqué pour le mardi 24 septembre 2013 pour élire les députés de l’Assemblée nationale de la République de Guinée », a simplement mentionné le décret présidentiel. Cette date n’est pas le fruit du hasard : le mercredi 3 juillet dernier, le pouvoir et l’opposition, réunis sous la houlette des Nations Unies, parvenaient à un terrain d’entente sur les législatives, marqué par un accord. Celui-ci stipulait, entre autres, que le scrutin en question aura lieu exactement 84 jours après cette signature. En dehors de la date, cette convention a également statué sur certaines questions techniques à l’instar du partenaire chargé du recensement des votants. Objet de multiples critiques de la part de l’opposition, le sud-africain Waymark a tout de même été retenu pour ce faire. En outre, il a été acté que la diaspora guinéenne exprimera aussi son choix lors de ces élections.
Jusqu’à l’heure actuelle, le Conseil national de Transition (CNT) fait toujours office de parlement en Guinée. Pourtant, à l’issue des présidentielles de 2010, qui avaient porté Alpha Condé au pouvoir, il était question d’organiser les législatives dans le semestre suivant. Mais, cela n’a pas été le cas. Une situation qui a notamment donné lieu à une spirale de contestations dans cet Etat ouest-africain.