La recherche scientifique reste un des maillons faibles des Etats africains, et pourtant elle est un des composants principaux de l’innovation et donc du développement. Dans leurs efforts mutuels pour lutter contre cette insuffisance, La Tanzanie et l’Île Maurice viennent de signer un protocole d’accord qui permettra aux deux nations d’échanger sans barrière aucune les informations et les compétences des uns et des autres.
Ainsi, la coopération inter universitaire permettra des échanges de professeurs et d’étudiants pour faciliter cette miscibilité des connaissances, telle que prévu dans le protocole. Un des points clé de ce protocole d’accord est la mise en place d’un centre d’excellence dédié à la recherche scientifique. Aussi, faisant d’une pierre deux coups, ce protocole d’accord règle les questions administratives pour ce qui est des équivalences des diplômes entre établissements des deux pays ainsi que la reconnaissance des qualifications.
Pour la partie mauricienne, cet accord a pour objectif de promouvoir le secteur de l’enseignement supérieur sur son territoire et devenir une destination de choix pour les étudiants tanzanien ou étrangers en générale. En effet, les étudiants étrangers constituent un marché non négligeable dans la donne microéconomique. Généralement, ils sont pris en charges par leurs familles respectives restées dans leurs pays d’origine ou par des organismes internationaux tiers. Cet envoi régulier de fonds constituera une source d’entrée de devise pour l’Île Maurice. Les exemples du Maroc et de l’Afrique du sud sont des cas d’école pour le continent.
Ces deux pays reçoivent chaque année des milliers d’étudiants en provenance de différents pays du continent. Selon les dernières estimations pour le royaume chérifien plus de 16000 étudiants viennent chaque année, intégrant des établissements publics ou privés, et attirant plus de 25 millions d’euros à l’économie du pays à travers différents frais scolaires et frais de séjour.