Au cours du dernier sommet entre l’Afrique du Sud et l’Union Européenne, la première puissance africaine a exprimé ses inquiétudes au sujet des légères tensions qui ont ponctuées leurs relations ces derniers temps. En effet, l’Europe a décidé de corser la surveillance des agrumes notamment ceux provenant de la production sud-africaine. Une application rapide de cette décision devrait négativement affecter les exportations de Pretoria.
Le ministre sud-africain du commerce a annoncé que son pays ne s’arrêterait pas là, qu’il allait négocier ce que l’Union Européenne a appelé la « mise à niveau de la surveillance » en matière d’importation des fruits. La décision de l’Union concerne particulièrement les agrumes qui portent la maladie des taches noires. Ainsi les niveaux de tolérance pour les lots importés ont été revus à la baisse, après 5 lots contaminés, l’on est automatiquement frappé d’interdiction. Les autorités européennes affirment que cette décision a pour but de protéger les vergers de la région. Or, l’UE est la première destination des agrumes sud-africains. Environ 45% des exportations d’agrumes du pays, soit 100 millions de boites, vont vers l’Europe. Les autorités sud-africaines demandent donc plus de flexibilité aux régulateurs européens, du moins pour lui permettre de se préparer à un tel revirement. Les deux régions du monde ont un partenariat solide, des accords de libre-échange ont toujours permis des forts flux économiques entre elles.
Depuis quelques années, la balance commerciale penche progressivement en faveur de l’Union et cette dernière se trouve donc en position de force dans les négociations. Selon le ministre, l’Afrique du Sud et l’Union vont négocier un nouvel accord de libre échange, cela permettra de tirer au clair certains points d’achoppement.