De la soirée du dimanche 14 à la journée du mardi 16 juillet, des violences intercommunautaires ont ravagées le Sud-est de la République guinéenne. Alors que mardi soir, le porte-parole du gouvernement évoquait dans un communiqué seize morts et quatre-vingt blessés, d’autres sources faisaient état, hier mercredi, de cinquante-quatre pertes en vies humaines et de dizaines de corps encore non identifiés.
De source officielle, le nombre de victimes sera revu très certainement à la hausse dans les jours à venir. En effet, selon le médecin de l’hôpital central de la région, la situation est critique en ce sens que nombreux sont les corps de victimes qui sont dans les caniveaux et d’autres sont restés avec leurs familles. En plus, l’identification à l’hôpital semble pénible en raison de l’état des victimes, elles sont notamment sans tête, ni membres ou éventrées. Pire, des personnes ont été découpées à la machette et d’autres, brûlées vives.
Bien qu’aux dernières nouvelles, l’accalmie s’est de nouveau installée dans la région, l’alerte reste de mise puisqu’il s’agit d’un litige basé, à l’origine, sur une vengeance.Pour rappel, les violences ont éclaté après que trois jeunes d’une certaine communauté, dénommée konianké, aient été malmenés jusqu’à mort par les gardiens d’une station-service ; ces derniers étant d’une autre communauté appelée guerzé.
Les violences de ce type, c’est-à-dire qui prennent place dans les zones frontalières, sont monnaie courante dans la région Ouest-africaine et font beaucoup de ravage au milieu des populations.Pour la petite précision, les combats ont lieu à la frontière, entre la Côte d’Ivoire et la Guinée.
Quoiqu’il en soit, une véritable politique de réconciliation communautaire doit être mise en œuvre afin de parer à d’éventuels scénarii du genre.