Du fait d’erreurs liées au dernier recensement effectué en 2010 par les autorités maliennes en France, des milliers de Maliens n’auront pas accès à leur carte d’électeur et ne pourront donc pas voter.
De source officielle, sur un effectif de quatre-vingt milles personnes recensées, seuls trente milles auront la possibilité de participer au scrutin présidentiel qui s’annonce pour bientôt, moins d’une dizaine de jour.
En effet, alors que la campagne présidentielle bat son plein tant bien à Bamako qu’à des kilomètres plus loin, force est de constater que la distribution des cartes d’électeur fait défaut. Par exemple, agacé de l’organisation imparfaite du scrutin, un Malien de Montreuil a témoigné qu’au consulat, ils n’ont pas trouvé leur carte (…). De son avis, les autorités maliennes sont en train de trahir les gens. En plus, le souci lié à l’acheminement du matériel électoral et du personnel dans les zones reculées n’a pas encore été résolu.Aussi, il y a lieu de souligner le défi sécuritaire sans le Nord du pays. En effet, les informations relayées, aujourd’hui, par les medias font état de violences et tensions dans la région concernée et d’un bilan d’un mort.
Toutes ces difficultés semblent ainsi corroborer la thèse selon laquelle les élections devraient être repoussées à une date ultérieure.
Pour rappel, pendants plusieurs semaines, des controverses ont entourées la tenue ou non des élections au Mali. Sous pression de la France et en dépit des défis logistiques, les autorités de ladite République ont convenu de maintenir les échéances de la présidentielle de cette année.
Bien que la machine électorale soit en marche, il n’est pas à ignorer que, du fait des contraintes susvisées, tous les citoyens, en âge et en droit de voter, ne pourront remplir leur devoir vis-à-vis de la nation malienne.