Depuis hier jeudi, tout mouvement de contestation en rapport avec l’intermittence de la fourniture électrique est interdit à Conakry. Une prise par le gouverneur de la capitale, le commandant Sékou Resco Camara, suite aux récents et violents affrontements entre la police et les manifestants.
La Guinée d’Alpha Condé ne ressemble guère au cours d’un long fleuve tranquille. Une fois les législatives programmées, c’est à présent pour une fourniture électrique permanente que les Guinéens de la capitale sortent manifester. Par conséquent, le gouverneur de Conakry a décidé de couper court à ce désordre : « il est désormais formellement interdit à tout citoyen, quel qu’il soit, de manifester dans la rue pour cause de coupure d’électricité, d’eau ou à caractère politique », a-t-il déclaré par le biais des médias nationaux. Malgré tout, bon nombre de manifestants ont défié cet interdit le même jeudi de son entrée en vigueur. Dans cette mouvance, le siège d’Electricité de Guinée (EDG), la société nationale en charge de la fourniture électrique, a été incendié. Et, dans divers quartiers de la ville, des barrages de fortune empêchaient la circulation. Bilan : au moins 13 blessés légers lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, ont fait état des sources hospitalières. Ce lot s’ajoute à une longue liste. Car, la veille, 8 blessés étaient déjà déplorés, sans compter les autres cas similaires survenus quelques jours plus tôt.
Selon un communiqué du gouvernement publié jeudi soir, le président guinéen, tentant de reprendre la situation en mains, a demandé aux différentes autorités de faire tout leur possible pour sécuriser les personnes et les biens. Malgré toutes ces mesures, rien ne semble suffire à décolérer la population.