Après un déroulement serein du premier tour des élections présidentielles au Mali, les populations ainsi que toute la classe politique attendent avec impatience les résultats.
Prévue pour hier, la proclamation desdits résultats a été repoussée à aujourd’hui pour la simple raison que le dépouillement n’était pas terminé dans toutes les régions du pays. « Nous n’avons pas fini. Il reste encore une région où le dépouillement n’est pas terminé », a indiqué le porte-parole du ministère de l’intérieur.
Certes, cette élection n’est pas exempte de critiques, surtout à propos de question comme la transparence depuis les campagnes électorales jusqu’au scrutin à proprement dit le dimanche dernier. Toutefois, il y a lieu de préciser que l’enjeu majeur pour le Mali, qui doit prévaloir contre toute autre revendication ou soulèvement, est de retrouver la stabilité et la paix après les urnes. En clair, tissu industriel peu développé, dont l’économie est essentiellement dominée par l’agriculture, l’élevage et dont les performances sont souvent anéanties par des cycles de sécheresse, l’Etat malien a aujourd’hui besoin, selon une source officielle, de tous ses fils et d’un président qui travailleront de concert pour impulser le développement.
En effet, les récents tournants de l’histoire de ce pays ont créés de nombreuses divisions et instaurer un climat de méfiance, comme en témoigne le quotidien burkinabè L’Observateur. Pour ce dernier, l’essentiel est que cette Patrie puisse regarder de l’avant et à nouveau espérer en un lendemain meilleur.
Bref, la forte mobilisation de la population, lors de ce scrutin, traduit la détermination des Maliens à tirer un trait sur la sanglante parenthèse de l’histoire de leur nation.