D’après les études anticipatives menées par la Banque Africaine de Développement (BAD), la croissance économique en Afrique de l’Ouest devrait être de 6,4 et 7,4 % respectivement en 2013 et 2014. D’où, cette région connaîtra le développement le plus fulgurant à l’échelle du continent noir.
Les résultats de ces prévisions ont été étayés par M. John Anyanwu, économiste en chef de l’institution financière continentale. En détail, cet expert a estimé que la majorité des pays ouest-africains connaîtront, sur les deux ans, une croissance supérieure à 5 %, mis à part le Bénin, le Cap-Vert et la Guinée Bissau. Durant la même période, certains enregistreront des pics compris entre 8 et 9 % à l’instar de la Côte d’Ivoire et du Ghana ; tandis que d’autres se rangeront un peu plus bas : la croissance du Nigéria, par exemple, devrait se situer entre 6,7 et 7,3 %.
Si l’horizon économique de l’Afrique de l’Ouest est plein de lumière, la BAD n’est pas aussi optimiste pour d’autres régions du même continent. Ainsi, en Afrique Centrale, M. Anyanwu mise sur 5,7 et 5,4 % de croissance respectivement en 2013 et 2014. Et, seuls le Tchad et la République Démocratique du Congo (RDC), malgré ses multiples problèmes politico-sécuritaires, devraient dépasser cette moyenne. Quant à l’Afrique de l’Est, le cadre de la BAD prévoit une croissance économique de 5 à 7 % pour divers pays, dont le l’Ethiopie et la Tanzanie.
Enfin, au Maghreb, le taux de croissance est influencé par la stabilité politique : ainsi, l’économie de l’Egypte, qui connaît actuellement beaucoup d’agitation publique, devrait chuter à 2 % de croissance pour remonter, par la suite, à 3,5 %. Les perspectives sont de loin meilleures pour le Maroc et la Mauritanie, avec 6 % pour chacun des Etats. Pour finir, l’Algérie et la Tunisie pourraient franchir les 4 % de croissance d’ici l’année prochaine.