De sources concordantes, la situation en République centrafricaine se dégrade de plus en plus. En effet, l’insécurité et le niveau élevé d’instabilité sont tels que le pays ne semble plus en mesure de s’en sortir seul.
Si les autorités centrafricaines affirment que la sécurité est maîtrisée, au moins, à 80% à Bangui, le Secrétaire général adjoint aux droits de l’Homme n’est pas du même avis. Selon lui, l’Etat n’existe tout simplement plus en dehors de la capitale et il n’y a pas d’Etat de droit.
Au terme d’une visite de quatre jours dans le pays, le rapport de celui-ci est accablant :ni police, ni système judiciaire, ni services sociaux dans cet Etat. Par conséquent, les populations vivent dans une peur indescriptible et l’impunité y règne, puisque la loi du plus fort est la règle. Par exemple, les membres de la Séléka installent des barrages dans les rues afin de racketter les populations ou pillent les maisons.
Outre cette visite, et à croire le rapport du groupe d’experts indépendants de l’ONU sur la situation en Centrafrique, les allégations d’assassinats, d’actes de torture, de détentions arbitraires, de violences contre les femmes, de disparitions forcées et de justice populaire sont gravement préoccupantes.
En clair, les difficultés rencontrées, présentement, par la République centrafricaine sont considérables et se sont les populations qui sont les plus vulnérables, parce que ne disposant pas de moyens de se défendre contre les atteintes à ses droits et liberté. D’où, le groupe d’experts susvisés ont adressé une demande aux autorités dudit Etat, les encourageant à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux violations des droits décriés.