Arrêtées à la suite du conflit postélectoral, 14 pro-Gbagbo ont été remis en liberté provisoire sur une décision prise lundi par le tribunal d’Abidjan. Toutefois, leurs démêlées judiciaires ne sont pas terminés.
C’est le ministère ivoirien de la Justice qui a rendu publique la nouvelle par voie de communiqué : cette décision émane de la « chambre d’accusation » du tribunal d’Abidjan. Et de poursuivre, « il ne s’agit que de mise en liberté provisoire, les procédures en vue de jugements poursuivent leurs cours et connaîtront sûrement leur dénouement d’ici à la fin de l’année ». A noter que, dans le groupe des anciens détenus, figure Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Il y a également d’autres personnalités comme Pascal Affi N’Guessan, ancien responsable du FPI, la formation politique de M. Gbagbo, et Justin Koua, leader de la jeunesse du même parti. Ces remises en liberté provisoire sont intervenues juste avant le 7 aout, date de la fête nationale ivoirienne. Par ailleurs, il faudra patienter pour voir la famille Gbagbo réunie en Côte d’Ivoire. En effet, Simone Gbagbo, l’ex-première dame, n’a pas bénéficié de la remise en liberté provisoire. Elle fait partie des proches de Laurent Gbagbo en cours de jugement pour leur rôle dans la crise postélectorale.
Les 14 personnalités libérées avaient été, pour la plupart, accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de crimes économiques. Ce qui leur valut un emprisonnement au nord du pays. Avant ce groupe, 8 cadres de l’ancienne législature avaient accédé, fin 2012, à la remise en liberté provisoire. C’était le cas, entre autres, de l’ancien Premier ministre, Gilbert Aké N’Gbo.