Opposant Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, à Soumaïla Cissé, le second tour de l’élection présidentielle au Mali s’est déroulé dimanche dans le calme. Du mieux par rapport au tour précédent.
Mis à part des aléas climatiques, la journée électorale aurait été un succès total. En effet, l’abattement de fortes pluies dans le sud du pays a apparemment eu de l’impact sur le taux de participation à ce scrutin. En tout cas, c’est ce qu’ont affirmé certains responsables de bureaux de vote, parlant même d’une participation de moitié inférieure à celle du premier tour (48,98 %). Cette série de précipitations est à l’origine d’inondations au nord est du Mali, plus précisément à la ville à majorité touareg de Tessalit. Raison pour laquelle le vote y a eu du mal à débuter. Dans d’autres villes comme Bamako, Kayes et Koulikoro, le constat a été similaire. Malgré tout, environ 2000 observateurs autochtones et indépendants réunis en réseau se sont satisfaits du déroulement du second tour de l’élection.
A propos des deux derniers candidats, ce sont des politiciens chevronnés : IBK, 68 ans, a été Premier ministre tandis que son adversaire, Soumaïla Cissé, 63 ans, a déjà occupé le Portefeuille des Finances. Toutefois, avec 39,79 % des vois, le premier est arrivé largement devant son poursuivant (19,70 %) à l’issue du premier tour. Un écart qui lui attribue le titre de favori. Comme si cela ne suffisait pas, IBK est soutenu par 22 des 25 candidats éjectés de la course dès le tour précédent. A ces arguments, Cissé répondait par sa foi en une aussi grande participation qu’au premier tour (48,98 %) et la volonté des 400 000 électeurs dont les voix ont été annulées au premier tour. D’ici 5 jours, le peuple malien sera fixé.