Diverses sources ont rapporté des faits qui ne sont pas sans pertinence sur les relations entre le Cameroun et la Centrafrique.
L’un des incidents majeurs se rapporte à l’assassinat et à l’enlèvement de policiers camerounais par les ex-rebelles de la Séléka. En effet, lundi dernier, un policier dénommé Félix Dalle Ngando a été tué par balles des suites d’une altercation avec un lieutenant, membre de l’ex-rébellion. Outre cet événement, en mai dernier, un autre élément du corps policier avait été enlevé, puis libéré des jours plus tard par les ex-seigneurs de guerre centrafricains.
Par ailleurs, certains transporteurs camerounais sont victimes d’exactions. A cet effet, le syndicat national des chauffeurs professionnels des transports a saisi les autorités centrafricaines pour leur faire part de sa décision de grève, au cas où des mesures ne seraient pas prises pour garantir la sécurité des transporteurs sur le territoire voisin. Cette initiative a trouvé écho favorable auprès des syndicats de la République de la Centrafrique qui, du fait des risques qu’encoure l’économie, ont exigé des autorités de leur pays des mesures concrètes.
Bien qu’isolés, ces différents incidents ont conduit à la fermeture de la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique. De plus, la menace de grève, s’il elle avait lieu, provoquerait une augmentation des pénuries sur l’ensemble des produits de base consommés par les populations centrafricaines. Enfin, une autre conséquence sera celle du recul des avancés du délicat projet de facilitation au commerce, lequel est financé par la Banque Mondiale.
En clair, l’instabilité à la frontière entre les deux Etats est une réelle menace pour le bon voisinage, l’économie et les populations, qui en plus de manquer de finances, risquent de gérer une inflation insoutenable.