Conscient des limites du pays en termes de ressources naturelles, les autorités Djiboutiennes se sont lancées vers le développement du secteur des services. En tête de liste figure les secteurs de la logistique, des télécoms et de la finance. Plusieurs efforts sont encore à consentir, à l’exemple du taux de chaumage qui reste très élevé, supérieur à 40. Cependant, bien que le pays rencontre encore des sérieux problèmes en termes de niveau social de la population, les signaux observés sur les 10 dernières années sont encourageants. En effet, le déficit budgétaire national a été maîtrisé, il ne représentait que 2,7% du PIB l’année dernière et sa croissance économique moyenne de la décennie a été d’environ 4,5%. Le pays a donc décidé de devenir le centre névralgique de la logistique en Afrique de l’Est. Aussi, des éléments nouveaux dans le paysage économique de la région vont contribuer sensiblement à cette démarche.
La stabilité politique qui s’installe en Ethiopie accompagné d’un boom économique, l’afflux des investisseurs ou encore la présence des contingents militaires étrangers dans la région constitue ensemble un premier marché capable de consommer. Pour percevoir ces changements dans le paysage financier du pays, il suffit de se rendre compte que le nombre des établissements bancaires a été multiplié par 5 sur les dix dernières années. Pour ce qui est de son activité portuaire, la proximité du canal de suez conforte sa position. En plus des infrastructures qui existent déjà, plusieurs chantiers ont été initiés et le coût d’investissement total pour l’agrandissement de certains ou la construction de nouvelles est d’environ 5,8 milliards de dollars. Le pays veut se doter de 6 ports modernes qui lui permettront d’accroître considérablement son activité portuaire. Actuellement le secteur est le premier pourvoyeur d’emplois. Pour les observateurs, avec beaucoup de persévérances, le pays est bien parti pour devenir le Dubaï de la corne de l’Afrique.