Ce lundi 14 Mars à N’djamena, le Tchad a signé un contrat d’un montant de 7,5 milliards de dollars américains avec la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), une compagnie chinoise œuvrant dans le génie civil. L’accord porte sur la construction d’un chemin de fer s’étendant sur 1 344 Km.
Ces travaux devraient commencer d’ici 2012. Ils s’effectueront en deux étapes. Dans la première dont la durée est estimée à 4 ans, il s’agira de joindre la ville d’Abéché (Est) à celle d’Adré, laquelle est non éloignée de la frontière soudanaise. Il sera également question de relier la localité de Moundou (Sud-Ouest) à Koutéré près de la frontière avec le Cameroun. La seconde phase des travaux ne sera que la liaison entre les deux voies ferrées construites précédemment : les travaux permettront de relier Moundou à Abéché en passant par la capitale, N’djamena.
En ce qui concerne le financement du projet, la partie chinoise s’en chargera tandis que le Tchad la remboursera. Pour ce faire, « toutes les options restent envisageables: du pétrole brut, du minerai ou du cash », confiait, en marge de la signature du contrat, le ministre tchadien des Infrastructures, M. Adoum Younousmi. En effet, l’exploitation de l’or noir a permis au Tchad de s’engager dans des chantiers de grande envergure ces dernières années.
Quoi qu’il en soit, cette voie ferrée a une importance certaine pour le Tchad. Elle améliorera l’ouverture du pays en lui facilitant l’accès aux eaux de la Mer Rouge à l’Est et à celles de l’Océan Atlantique à l’Ouest. Une véritable aubaine pour un territoire enclavé.