La Banque Africaine de Développement (BAD) vient de faire un important don financier à la Commission de l’Union Africaine (UA). Cette enveloppe est destinée à donner un coup d’accélérateur au projet d’université panafricaine.
Comme le prévoit son nouveau plan décennal (2013-2022), la BAD entend beaucoup investir dans le secteur de l’éducation. Pour le prouver, cette institution financière continentale n’a pas hésité à débourser 45 millions de dollars sous forme de don en faveur de la Commission de l’UA. Celle-ci est chargée de dynamiser le projet d’’ouverture d’une université panafricaine. Cet établissement aura pour vocation de former des cadres et des chercheurs compétents, lesquels devraient booster la croissance du continent noir et, par ricochet, sa compétitivité, dans les années à venir. Pour ce faire, l’université se divisera en 5 pôles spécifiques dispersés dans les 5 régions continentales : jusque-là, le Cameroun (centre), le Kenya (est), le Nigéria (ouest) et l’Algérie (nord) sont les heureux élus tandis que l’hôte d’Afrique Australe n’est pas encore désigné. Des thèmes précis seront développés dans chacun de ces Etats, à l’instar, respectivement, des sciences humaines, de l’ingénierie et des sciences de la vie, dans les 3 premiers pays.
« Notre ambition est que l’université panafricaine devienne un pôle d’attraction des étudiants et chercheurs africains, qui ne seraient plus seulement tentés par les grandes universités occidentales », a déclaré le commissaire de l’UA en charge des ressources humaines. C’est réellement un besoin pour le continent, vu le peu de chercheurs dont il dispose. C’est aussi véritablement une opportunité de formation pour une jeunesse africaine attaquée par le manque d’emploi. En effet, d’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les chômeurs africains sont constitués à 60 % de jeunes. En acquérant des compétences, leur employabilité s’améliorera certainement.