Aucun des candidats à l’épreuve d’admission à l’université publique du Libéria ne l’a passé avec succès. Cette situation inédite a poussé la direction de l’établissement, objet de plusieurs remises en question, à revoir les conditions d’entrée.
25 000 candidatures et aucune réussite : du jamais vu à l’issue du concours d’entrée à l’Université du Libéria. Cette surprise a suscité beaucoup d’interrogations quant à la qualité de la correction du fameux examen d’entrée. Ce, même au plus au niveau de l’Etat. Pour preuve, la ministre libérienne de l’éducation, Etmonia David – Tarpeh, n’a pas caché ses doutes : « je sais que l’école présente beaucoup de faiblesses, mais qu’un groupe de personnes se présente à un examen et qu’aucun ne réussie, ça s’apparente à une massacré », a-t-elle confié lundi à la BBC.
Comme tentative d’explication à ce cuisant échec, plusieurs médias ont évoqué le récent durcissement des critères d’admission à cet établissement : alors qu’en 2012, les candidats devaient avoir 33 % en mathématiques et 49 % en anglais pour être admis, il fallait respectivement 50 % et 70 % dans les deux matières pour réussir au concours cette année. Du coup, la Direction de l’Université, quelque peu dos au mur, a réduit ces conditions à 40 % en mathématiques et 50 % en anglais. Dans le dernier, il semble que 1626 candidats pourront finalement intégrer l’université. Mais, ce n’est pas fini pour ces heureux élus : ils auront l’obligation de suivre des cours de remise à niveau.
Ce qui est certain, les autorités de l’Université du Libéria sont déterminées à maintenir au moins une partie de leur réforme. S’adressant à la BBC, le porte-parole de l’établissement a été clair : il n’y aura pas de rattrapage.