Au regard des propos tenus par le secrétariat permanent chargé de l’agriculture au Burundi, la production agricole du prochain trimestre pourrait enregistrer une forte croissance. Cette projection se justifie par le programme de subventions des engrais chimiques, lancé par l’Etat.
Il s’agit pour l’autorité publique de prendre en charge environ 40% des frais liés à l’achat d’engrais. Aujourd’hui, la moyenne globale d’utilisation d’engrais par saison est de 4000 tonnes et le rendement des terres agricoles est mitigé. Les spécialistes pensent que les terres burundaises pourraient assurer de meilleurs rendements, voila pourquoi les autorités du pays ont décidé d’augmenter l’utilisation d’engrais jusqu’à 13.000 tonnes pour le prochain exercice. C’est à l’ouverture de la foire agricole que le secrétaire au ministère ayant à charge l’agriculture avait dévoilé cette nouvelle approche.
En effet, les producteurs agricoles et particulièrement ceux de la filière café rencontrent des difficultés étant donné que le circuit de première valorisation a été libéralisé. Cette privatisation s’est produite sous impulsion de la Banque mondiale et apparemment ni le gouvernement ni les paysans n’avaient clairement anticipé les impacts liés à cette mutation. La première victime reste le paysan qui voit ses marges fortement amenuisées, d’autres encore affirme travailler à perte. Pour pallier à ce problème, l’une des solutions proposées par le gouvernement et d’améliorer le rendement des sols. Pour une même superficie, produire plus et donc augmenter ses revenus.
C’est dans cette logique que s’inscrit le programme de subvention aux engrais. D’autres dispositions ont été également prises pour concourir à ce même objectif. Il s’agit notamment de la construction des barrages pour renforcer l’irrigation et de la promotion d’une agriculture associée à l’élevage.