La tension au Mozambique n’est toujours pas désamorcée. Alors que les négociations avec le mouvement de l’opposition Renamo bote en touche, le gouvernement refuse toute forme de médiation extérieure. En conséquence, la situation se complique et des explosions de violences intermittentes sont signalées dans certains coins du pays.
Si les négociations n’avancent pas, c’est parce que de part et d’autre de la table, l’on considère que la partie adverse ne s’implique pas sérieusement. Voila pourquoi l’opposition avait émis l’idée d’inviter un négociateur étranger neutre qui puisse impulser une dynamique. C’est la 19ème rencontre et pourtant aucune résolution majeure concrète n’a été sortie des négociations. Pour le Frelimo qui est actuellement au pouvoir, les mozambicains sont capable de résoudre leur problème, il n’est donc d’aucune utilité d’inviter une médiation étrangère aux négociations. Le Renamo accuse le Frelimo d’avoir élaboré une loi électorale qui le favorise et assure qu’il ne participera pas aux élections si cette loi n’est pas modifiée dans le sens d’un équilibre pour tous. Malgré les annonces de boycott, le gouvernement maintient ses positions et signale que les élections présidentielles prévues pour l’année prochaine auront bel et bien lieu, avec ou sans le Renamo. D’un autre coté, le Frelimo considère qu’un bon préalable aux déroulements des négociations et toute la suite serait le désarmement des militants Frelimo, chose que ce dernier refuse catégoriquement parce qu’il s’agit de son principal moyen de pression.
Au sortir de l’indépendance il y a 38 ans, le Mozambique a essuyé une période de guerre civile opposant les deux camps. Celle-ci a durée près de 17 ans, prenant fin avec le traité de Rome. Les observateurs expriment déjà leurs inquiétudes. Si ces deux rivaux n’arrivent pas à trouver une solution pacifique le pays pourrait sombrer de nouveau dans une guerre civile sans merci.