Le Maroc a toujours puisé ses racines en Afrique, même après avoir quitté le giron de l’OUA, l’actuelle Union Africaine (UA).
Les relations du Royaume chérifien avec les pays du continent noir n’ont fait que se raffermir au fil des années, depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI.
C’est à ce titre, que le souverain a tenu à assister en personne à Bamako, à la cérémonie d’investiture du nouveau président, Ibrahim Boubacar Keita, réaffirmant ainsi la vocation africaine de la politique extérieure du Maroc.
Déjà, une semaine avant son départ, la décision du Roi Mohammed VI de régulariser la situation de quelques 20.000 migrants africains installés clandestinement au Maroc, a défrayé la chronique aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
La visite royale au Mali n’est en réalité que le reflet de la solidité des liens historiques, religieux et spirituels qui ont toujours existé entre le peuple marocain et ceux d’Afrique subsaharienne, dont celui du Mali.
D’ailleurs, l’histoire renseigne, en effet, que les relations entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne sont multiséculaires, puisque l’empire chérifien a toujours marqué de son sceau la présence de l’Islam en Afrique noire.
La visite royale au Mali revêt par ailleurs, un caractère géostratégique, sachant que l’Algérie qui fait du Sahel sa chasse gardée, a toujours milité pour en exclure le Maroc. Cependant, Rabat a prouvé à travers sa précieuse contribution au dénouement de la crise malienne, que le Maroc constitue une pièce maitresse dans le puzzle africain.
De l’avis des experts internationaux et les responsables de l’ONU, le rôle du Maroc aux côtés de l’intervention militaire franco-africaine, a été déterminant dans le règlement de la crise politique et sécuritaire qui menaçait de faire voler en éclat l’Etat malien et son intégrité territoriale.
Pour rappel, c’est sous sa présidence tournante que le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté en décembre 2012, la résolution 2085 ayant validé l’intervention militaire internationale ayant permis de neutraliser les groupes armés qui occupaient le nord du Mali.
Depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI en 199, relève un expert américain spécialiste des questions africaines, la diplomatie marocaine n’a pas tardé à signer un retour en force sur l’échiquier diplomatique africain.
Cette politique, relève-t-il, a valu au Maroc un large crédit de confiance aux yeux des peuples et dirigeants de nombreux africains surtout ceux du Sahel et d’Afrique subsaharienne, une région qui constitue un espace géostratégique d’une importance capitale auquel le Royaume n’est pas prêt à y renoncer, quel qu’en soit le prix à payer.