Ce qui s’est déroulé au Kenya reste indéfinissable. La prise d’otages a pris fin mais la stupeur du peuple kényan ainsi que du reste du monde demeure bien réelle. Samedi dernier, un groupe d’hommes armés attaquait le centre commercial de Westgate dans la capitale. Cette action sanguinaire est la première de cette ampleur. Les assaillants ont clairement exprimé leurs revendications. Ils voulaient que le gouvernement kényan retire ses troupes envoyées en Somalie pour restaurer la paix pour mater les insurgés shebabs. Hier encore, les shebabs somaliens ont menacé à nouveau le Kenya, promettant d’autres attaques si le pays ne retirait pas ses troupes de la Somalie.
Le bilan de la prise d’otages est dramatique. Les autorités ont annoncé la mort de 67 personnes et affirmé qu’il y aurait eu environ 200 blessés. Ce bilan pourrait s’alourdir vu qu’il y a encore des portés disparus.
Un deuil national de 3 jours a été décrété à la mémoire des victimes de l’attaque. Selon les forces de l’ordre envoyées pour mater les assaillants, il y avait entre 10 à 15 preneurs d’otages dont des personnes de nationalités différentes, (y compris européennes) alors qu’il s’agissait d’une attaque de shebabs Somaliens. Six d’entre aux auraient été tués durant les affrontements.
Le président Kenyan a répondu à l’avertissement lancé contre son pays, par les représentants des shebabs somaliens. Selon lui, le Kenya ne reculera pas devant les menaces. Au contraire, il va intensifier son action contre le terrorisme shebab. Le premier ministre a lui aussi expliqué que cette attaque avait renforcé les liens entre les deux pays qui veulent désormais mettre un terme au mouvement islamiste.
Compte tenu des origines des assaillants et de la préparation nécessaire à une telle attaque, les experts pensent que les shebabs auraient bénéficié d’un soutien d’Al-Qaïda.