Attijariwafa Bank est désormais propriétaire de 55 % des parts de la Banque Internationale pour l’Afrique au Togo (BIA-Togo). L’établissement financier marocain a conclu cette acquisition la semaine dernière en obtenant l’aval des autorités locales.
C’est la fin d’un long processus. Il y a déjà quelques années, le gouvernement togolais a entamé la privatisation de ses banques. Une opportunité qui ne pouvait qu’intéresser Attijariwafa Bank, adepte de la coopération Sud-Sud. Ainsi, après avoir essuyé un échec dans la procédure d’acquisition de l’Union Togolaise de Banque (UTB) il y a un an, le groupe marocain s’est vite ressaisi en visant la BIA-Togo. Finalement, en mai dernier, Attijariwafa Bank est parvenu à un accord avec l’Exécutif togolais. Néanmoins, quelques formalités finales devaient être remplies pour que cette banque s’implante au Togo.
La BIA-Togo porte une partie de l’histoire du pays : il s’agit de l’établissement financier le plus vieux au Togo, présent bien avant l’indépendance de cet Etat ouest-africain (1960). Malgré le poids des années, elle n’est pas moins performante. Ainsi, au terme de l’année dernière, le produit net bancaire de la BIA-Togo s’est chiffré à 10,8 millions d’euros (14,4 millions de dollars).Le défi d’Attijariwafa Bank à relever sera, au moins, de rééditer ces résultats, ou de faire mieux. Quoi qu’il en soit, l’établissement financier marocain est déjà content de consolider sa représentation au sud du Sahara. Attijariwafa Bank se prépare à s’installer au Bénin, au Niger et au Tchad.
A côté de la BIA et de l’UTB, le gouvernement togolais avait également mis sur le marché la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) et la Banque Togolaise pour le Développement (BTD). Cette dernière a été rachetée par Oragroup tandis que l’UTB et la BTCI n’ont pas, jusqu’à ce jour, trouvé preneur.