Contrairement au secteur minier qui attire de l’attention et beaucoup de capitaux, le secteur de l’industrie manufacturière rencontre d’énormes difficultés au Zimbabwe. Le patronat du pays s’est exprimé à ce sujet et le tableau dressé demeure très pessimiste Suite à un délabrement avancé des installations, la plupart des sites ne travaillent qu’à environ 40% de leurs capacités réelles. Le manque des capitaux est devenu un problème généralisé et l’accès à l’énergie laisse à désirer. Il y a constamment des problèmes d’électricité sur les sites et bien souvent l’accès à l’eau potable pour le personnel et divers services n’est pas satisfaisant.
Cette déliquescence inquiète sérieusement la Confédération des industries zimbabwéennes (CZI). Son président a rappelé que le fonctionnement en -dessous des capacités des industries est souvent à l’origine des licenciements et donc de la hausse du chômage.
De plus, il y a un impact direct sur la production nationale engendrant un ralentissement de l’économie du pays.
L’industrie manufacturière zimbabwéenne est à reconstruire de fond en comble. Après plusieurs années de crise économique marquée par des multiples embargos et une inflation galopante, plusieurs entreprises décidèrent de se délocaliser ailleurs. Celles qui sont restées se sont retrouvées contraintes de travailler en sous-effectif.
Alors que le Zimbabwe désire retrouver une stabilité économique et politique, un travail important reste à faire. Il mise énormément sur le secteur minier, en particulier celui du diamant. Les revenus engrangés doivent servir à un redéploiement des industries manufacturières et même agricoles pour ramener la structure économique du pays vers des positions d’équilibre stable. Pour l’heure la situation reste précaire et le pays semble avoir accumulé beaucoup de retard dans des conflits politiques au lieu de se recentrer sur la gestion économique.