Dans le cadre de la définition des prochaines étapes de la lutte contre le paludisme, l’Etat gabonais a paraphé, le 3 octobre courant, un plan stratégique national avec ses collaborateurs internationaux dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Prévu pour s’étendre sur une période de cinq ans, ce plan vise à rendre plus efficace « la performance des programmes ». Il prévoit également la redéfinition des « orientations et des priorités stratégiques », afin de mieux lutter contre le fléau.
Le paludisme au Gabon constitue, selon des sources concordantes, la première cause de consultation, d’hospitalisation, de décès, d’absentéisme scolaire et professionnel. Face à son ampleur, les autorités ont du mal à définir un traitement ou une stratégie adéquate.A titre d’exemple, les chiffres du ministère de la Santé montrent que seulement 15% de paludéens sont soignés dans les unités de soin du pays, alors que les autres 85% sont suivis par les tradi-thérapeutes ainsi que les agents de santé communautaire. Le taux d’hospitalisation, quant à lui, avoisine les 70%.
Ainsi, la signature du plan stratégique témoigne que le gouvernement ne désarme pas en matière de lutte contre cette épidémie. Pour rappel, lors de la journée mondiale contre le paludisme le 25 mai dernier, les autorités gabonaises avaient affirmé leur détermination à l’éradiquer par « la mise en place d’une meilleure couverture universelle sur toute l’étendue du territoire national ».
Actuellement, les autorités agissent sur le terrain, ne ménageant aucun effort pour les programmes afférents à la promotion de la couverture universelle afin de la faire bénéficier à 80% de la population atteinte par ce fléau.