Au regard de l’énormité des tâches en matière de sécurité dans l’Est de la République Démocratique du Congo, la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) a affirmé, aujourd’hui 7 octobre, n’avoir guère d’espoir pour une paix durable.
Les raisons qui ont motivé une telle assertion sont diverses. D’une part, les négociations de Kampala sont au point mort puis qu’aussi bien l’amnistie et l’intégration des rebelles dans l’armée nationale congolaise que le devenir politique des dirigeants du M23 sont des questions sur lesquelles l’Etat congolais dit ne pas vouloir transiger. D’autre part, des groupes, autres que les rebelles du M23, se sont révélés aussi menaçants que ces derniers. Il s’agit des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et des islamistes des Forces Démocratiques Alliées (ADF) qui, selon le responsable de la mission de paix en RDC, forment un total de quarante groupes dont le fond idéologique est « extrêmement fort ».
Bien que les opérations menées par la MONUSCO aient largement contribué à changer la situation et le contexte dans l’Est de la RDC, il n’est pas à omettre qu’elles ne suffisent pas, à elles seules, à ramener la paix dans la région. A cet effet, les membres du Conseil de sécurité, en mission depuis le 4 octobre au Congo, ont invité la Nation congolaise et les Etats voisins de la région des Grands Lacs à « s’approprier le processus de paix initié par l’accord d’Addis-Abeba ». Le 5 octobre, le Conseil a estimé, que seule une solution politique, et non militaire, peut surmonter la crise en RD Congo et ramener la paix.
Quoi qu’il en soit, la dynamique de paix, récemment enclenchée par les négociations de Kampala, dans le pays et dans la région doit se poursuivre de sorte à mettre un terme à ce conflit.