Selon une source proche du dossier de la crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le pessimisme se développe de plus en plus sur l’issue des négociations de Kampala qui, jusqu’à présent, butent sur des points que les parties qualifient elles-mêmes de non négociables.
Ces pourparlers qui ont commencé le 9 décembre 2012, devraient permettre de trouver une solution politique stable au conflit qui oppose le gouvernement congolais aux rebelles du M23.Mais chaque partie campe sur ses positions au point que l’espoir fait de plus en plus place au doute, aussi bien au milieu des élites politiques que des populations.
En effet, la reprise des hostilités entre les deux voisins, congolais et rwandais, s’annonce imminente, compte tenu du non aboutissement des négociations à une solution acceptable par les deux parties.
Alors que Kigali renforce sa présence militaire à la frontière avec la RDC, celle-ci, estime que l’idée d’une guerre n’est pas à écarter. « Aucun effort ne sera ménagé pour que les réunions de Kampala aboutissent; à la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Sans quoi, les forces armées se chargeront elles-mêmes d’accomplir ce devoir »,a déclaré le Président congolais à l’ouverture, le 7 septembre dernier, des consultations nationales
En résumé, les nombreuses interruptions des négociations de Kampala ont montré les limites des solutions politique et diplomatique qui, depuis bientôt une année, ont été abordées par les différents acteurs nationaux et internationaux. Ainsi, ces pourparlers hypothèquent toutes les chances de réussites du processus de paix.