Les enseignants, membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed), ainsi que des fonctionnaires affiliés au Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) se sont mobilisés lundi et mardi, devant la primature pour inviter les pouvoirs publics à honorer leurs promesses et engagements. Notamment le Président de la République gabonaise qui a promis, lors de sa campagne électorale, d’améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants comme des professionnels des médias . Or, force est de constater que jusqu’à ce jour, ces conditions sont des plus misérables et qu’aucune mesure n’est prise pour les faire évoluer.
Les grévistes ont investi la devanture de la primature, lieu où se tenait hier lundi le Conseil des ministres, afin de faire entendre leur voix. Ils se plaignent de la dégradation de leurs matériels et locaux de travail, et de leurs bas salaires.
Loin d’organiser des rencontres et de dialoguer afin de dégager des solutions profitables à tous, les autorités usent plutôt de répression. Situation que déplorent les responsables des différents syndicats qui estiment que leurs droits sont violés. « Ce que nous remarquons c’est que la seule réponse que le gouvernement a su donner…est de nous opposer aux policiers et aux chiens de la brigade canine », a martelé l’un d’eux, ajoutant que. « (…) nous disons qu’il y a violation flagrante de nos droits … ».
Malgré les luttes menées et les promesses vaines, les enseignants et les fonctionnaires de l’audiovisuel estiment qu’ils sont des laissés pour compte et trahis par les pouvoirs publics. Il importe donc aux gouvernants de se pencher sérieusement sur les doléances de cette tranche sociale, de peur que cela ne leur cause préjudice lors les prochaines échéances électorales.