Le Zimbabwe procède déjà aux comptes et annonce en grande pompe qu’au cours des 3 premiers trimestres de l’année, il aura engrangé environ 453,7 millions de dollars en investissements directs étrangers (IDE). La nouvelle est de taille étant donné que ce chiffre dépasse largement les IDE du dernier exercice qui n’étaient que de 387 millions de dollars pour toute l’année. Selon l’Autorité d’investissement du Zimbabwe (ZIA) qui a rendu publique l’information samedi dernier, cette manne représente un potentiel de recette d’environ 259 millions de dollars, s’accompagnant également d’une prévision de plus de 6000 emplois.
En effet, les investissements approuvés s’articulent autour de 120 projets sur le territoire zimbabwéen. Les secteurs qui ont le plus bénéficié de ces investissements sont l’extraction minière, la manufacture et les services. La Chine reste un des partenaires stratégiques qui investit massivement, particulièrement dans le secteur minier. Cette annonce vient en réponse aux détracteurs du régime Mugabe qui prédisaient déjà une chute sensible des IDE après les élections. La controverse liée à des possibles fraudes ainsi que la faiblesse des investissements prônée par Mugabé est sensées aboutir à ces résultats.Force est de constater que le président pourra utiliser les bons résultats de l’année en sa faveur bien que la structure des investissements reste polarisée.
Cependant, les observateurs conseillent encore la prudence dans l’interprétation de ces chiffres. Les élections n’ont eu lieu qu’en fin du troisième trimestre et les conséquences positives ou négatives ne sauront être évaluées que l’année prochaine. Il convient également de signaler une baisse légère des investissements s’est produite depuis la période électorale. Les investisseurs attendaient en effet de voir la situation du pays après les élections avant de prendre des risques.Après la crise de 2008, le pays avait enregistré une chute en matière d’IDE, mais depuis, l’assainissement du climat des affaires avait permis un retour progressif des investisseurs.