Les locaux de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé, la capitale du Cameron, ont abrité le vendredi dernier la toute première réunion de cette année, du Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC. A l’issue de cette rencontre, les autorités monétaires de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ont annoncé l’estimation d’un éventuel taux de croissance de l’ordre de 5,2% en 2011.
En effet, selon les conclusions de cette réunion du CPM, les perspectives macroéconomiques de l’année 2011 font ressortir une croissance économique soutenue, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel projeté à 5,2%. Ce qui révèle une progression de 1% par rapport à l’année 2010 au cours de laquelle le taux de croissance dans la zone CEMAC avait culminé à 4,2%. En outre, signalons que, cette prévision de croissance de la zone CEMAC en 2011, telle que faite par le CPM, est supérieure à celle faite par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Ocde dans les «perspectives de l’économie africaine de 2010». Laquelle analyse prévoit un taux de croissance de 4% pour l’Afrique centrale en 2011.
En vue d’étayer les prévisions faites par le CPM, le gouverneur de la BEAC et président du CPM, Lucas Abaga Nchama a souligné que la zone CEMAC doit, ses 5,2% de croissance de 2011 à la production pétrolière, qui va augmenter de manière considérable dans certains pays de la sous région. Soulignons par ailleurs que l’exploitation de l’or noir, demeure la principale source de revenus des pays de la zone.
Cette rencontre montre combien les autorités monétaires de la zone CEMAC sont devenues prudentes depuis le déclenchement de la crise économique de 2008. Et ce, malgré le bon état de l’économie sous régionale.