Le bulletin mensuel du Trésor national kényan vient d’annoncer qu’à la fin du deuxième trimestre de l’année en cours, le pays avait atteint un niveau de dette publique d’environ 23 milliards de dollars. Un signal que le trésor adresse à l’exécutif parce que la dette représente désormais plus de 60% du PIB national.
Pour ce qui est de sa structure, la dette intérieure a pris le devant sur l’apport extérieur. Avec une augmentation d’environ 329 millions de dollars, elle représente alors près de 54% de la dette globale. Aussi, les emprunts extérieurs ont été contractés pour financer des projets dans des secteurs clés dont ceux liés aux secteurs de l’énergie, d’informatique, de la technologie et de l’agriculture. Selon les informations publiées par le Trésor, cette croissance de la dette publique serait essentiellement due à deux facteurs.
La première raison serait la hausse des dépenses publiques.Les analystes expliquent, qu’au cours d’une année électorale, les dépenses publiques sont généralement élevées, du fait de l’organisation des scrutins ainsi que de la transition survenue entre le départ de l’ancien régime et l’arrivée du nouveau.
La deuxième cause se rapporte à la dépréciation de la monnaie nationale face aux principales devises mondiales notamment l’euro et le dollar.
Ainsi, en supportant un taux d’intérêt moyen 2% sur une dette extérieure dont la structure est à 75% en euro/dollars, une dépréciation de la monnaie de production représente un manque à gagner supplémentaire pour l’Etat.
Toutefois, le Kenya s’en sort plutôt bien. Avec la tenue des élections démocratiques, les acteurs économiques mondiaux ont repris confiance et les hésitations liées à la stabilité politique du pays ont été dissipées, malgré la convocation du président et de son vice-président à la CPI.