Le Kenya compte mettre en pratique l’adage qui dit qu’ « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans un même panier ». Pour ce faire, les autorités vont déployer une stratégie pour augmenter leurs échanges avec divers pays du continent noir. En effet, la diversification des partenariats économiques permettra au Kenya de résister aux chocs en cas de difficultés par rapport à un partenaire donné.
L’exemple de l’Egypte a poussé le pays à revoir sa stratégie. En effet, la crise politique qui secoue le pays des pharaons, a considérablement réduit ses importations en provenance du Kenya. Cette situation a eu un impact négatif sur les recettes et les prévisions économiques de Nairobi.
L’ouverture vers toute l’Afrique est une alternative solide pour l’économie kenyane. Aussi, le directeur général du Commerce extérieur au ministère des Affaires étrangères a expliqué que jusque-là, 50% seulement des exportations du pays sont consommés par les autres pays africains.
Le partenariat Sud-Sud présente beaucoup d’intérêt, notamment la proximité entre les partenaires économiques. Les autorités kényanes pensent qu’il existe encore plusieurs marchés potentiels à explorer chez les partenaires voisins. L’industrie manufacturière kényane est l’une des plus avancées du continent, car une telle dynamique devrait générer la création de nouveaux emplois, à travers l’émergence des nouveaux débouchés. Les projets ferroviaire, routier et oléoduc reliant le Kenya au Soudan permettront une fluidité dans la circulation des produits.
Dans ce cadre, le président kényan a reçu son homologue du Botswana pour mettre les bases d’une coopération bilatérale plus étroite. Le Kenya compte également intensifier et moderniser son activité agricole tout en développant le secteur manufacturier.